Ravin de Corboeuf

1656 10/01/2016 110
Rate this post

Ravin de Corboeuf

FCP Drone - Ravin de Corboeuf - 4K//Rosières, France/ Les ravins de Corboeuf, c'est un site géologique exceptionnel : profonds d'une quarantaine de mètres, l'argile qui les compose prend des couleurs multiples selon les lumières et les saisons.L'origine de ce paysage remonte à environ 40 millions d'années lorsque la plaine de l'Emblavez et le bassin du Puy constituaient un immense lac. Les ravins d'argile que l'ont voit aujourd'hui sont les sédiments qui restent de ce lac. Ce petit circuit facile vous entraîne à la découverte des ravins de Corboeuf, fragile et étonnant canyon d’argiles multicolores protégé par une coulée de lave. Vous prendrez le départ sur le site de la gare de la “Galoche”, l’ancien chemin de fer qui reliait la vallée de la Loire à la vallée du Rhône. Aujourd’hui dédiée à la randonnée sous toutes ses formes, vous pourrez découvrir l’histoire pittoresque de cette voie grâce aux panneaux d’interprétation qui la jalonnent. Ces sédiments se sont déposés dans le grand lac qui occupait, il y a 40 millions d’années, le bassin de l’Emblavez et celui du Puy, aujourd’hui séparés par le horst granitique de Chaspinhac. Des plantes protégées ou rares ont été observées sur le site : lis martagon, adonis d’été, buplèvre à feuilles rondes, conringie d’Orient, gaillet à trois cornes, neslie en panicule, scorsonère laciniée et plusieurs orchidées.Tout autour de ROSIÈRES, principalement dans ” le Ravin de Corboeuf ” et sur les flancs des ” Sucs Rouges ” (2 Km au sud de la localité), on peut observer les argiles versicolores à tendance parfois marneuses, qui témoignent des sédiments déposés au fond d’un vaste lac qui recouvrait tout le bassin et qui provenaient de l’érosion des montagnes granitiques environnantes (à cette époque, le plateau granitique dépassait certainement de beaucoup les 900m actuels et, bien sûr, les sucs n’étaient pas encore en place.) 1-Des couleurs et des formes caractéristiques :A la base du ravin et sur près d’une dizaine de mètres, on observe une alternance d’argiles (ou argilites) sableuses rouges et de sables rosés ou verdâtres. Très localement, les argiles s’enrichissent en passées à consistance de grès. Au dessus, des argiles alternativement belges et bleues se superposent sur 55 mètres de puissance. C’est une alternance d’argiles tendres et d’argiles indurées. Ces dernières contiennent une petite quantité de calcaire (1 à 2%) alors que les couches d’argile bleu-verdâtre présentent de nombreuses concrétions calcaires.La superposition de couches est recoupée, par endroit, par de fines lignes blanches disposées presque verticalement. Ce sont des filonnets de calcite (carbonate de calcium) matérialisant d’anciennes petites failles.Le site de Corbeuf offre des formes de ravinement qui sont parfois très spectaculaires. Ce sont des formes que les géographes appellent bad-lands qui fond alterner petits ravins et crêtes aiguës. Les argiles sont particulièrement sensibles au ravinement favorisé par l’imperméabilité et la faible résistance du matériau. Pour s’en convaincre, il suffit de randonner à Corbeuf après un violent orage.Au bas de certains ravinements, l’œil expérimenté distingue des bourrelets correspondant à des glissement en masse. www.ville-rosieres.fr